mardi 20 novembre 2007

Recette complète du cultiste fourré ou cultiste à la Rémassienne


Cette semaine, nous vous présentons une excellente recette qui agrémentera vos campagnes d’épuration chaotique, j’ai nommé le cultiste fourré.

Ingrédients
- Un cultiste non mort (homme bête ou mutant feront parfaitement l’affaire)
- Farine et gros sel
- Petit bois standard mêlé à des bois secs spécifiques (laurier, robinier …) un boisseau étant largement suffisant.
- Herbacées diverses (aconit, digitale, ciguë, datura …) incluant feuilles, fruits, fleurs et tiges,
- Deux litres d’huile infusée à base de datura, de ciguë et d’aconit,
- Un couteau de cuisine bien aiguisé,
- Un marteau, une cale, un pieu et deux bouchons en bois.
- Un entonnoir métallique,
- Quinze mètres de chaînes de fer,
- Quinze mètres de fil de cuisine,
- Une paire d’épais gants de cuir,
- Un linge de visage humecté,
- Huit gros cailloux.

Usage
Cette recette procurera le plus d’agrément au début d’une campagne d’épuration dans une région infestée de cultistes, de préférence un jour où souffle un vent doux et par temps sec.

Réalisation

Commencer par enfiler et lier les gants de cuir.

Attacher fermement le cultiste non encore mort gracieusement fourni par vos camarades au sol à l’aide de la chaîne dont vous vous êtes munis et des gros cailloux, blocs ou racines selon la configuration du terrain. Il est souhaitable que le cultiste ait eu les membres brisés avant cette opération.

Une fois lié au sol, entreprendre de briser dents, crocs ou quoi que ce soit qui puisse en tenir lieu ainsi que la mâchoire à l’aide du marteau et de la cale. Celle-ci devra ensuite être placée dans la gueule du sujet pour qu’il ne s’étouffe pas pendant la préparation.

Etendre soigneusement l’un des bras du cultiste le long du sol et s’assurer qu’il y est fixé fermement.

Note : préférer à tout autre un membre muté sous la forme d’une tentacule. Cette variante de la recette est nommée cultiste à la rémassienne.

A l’aide du couteau, peler complètement le membre concerné de manière à mettre la chair à vif sur toute sa longueur.
Badigeonner le membre de farine et y incruster le gros sel.

A ce stade, il est important de fixer le linge de visage préalablement humecté par-dessus vos voies respiratoires.

Les herbacées dont vous vous êtes muni devront être maintenant reparties comme suit :
Les tiges doivent être attachées autour du membre pelé et préparé, les fruits incrustés dans la chair alors que les fleurs et feuilles doivent être mélangés à la farine.

Pour achever la préparation initiale, il ne vous reste plus qu’à construire le foyer. A l’aide de petit bois et du boisseau de bois de laurier – j’ai une préférence pour celui-ci de fait de sa douce fragrance mais du robinier fera très bien l’affaire, n’hésitez pas à mettre à contribution les ressources d’herboristerie locales – constituer un foyer sur toute la longueur du membre pelé.

Mettre le feu au bûcher culinaire ainsi constitué.

NOTE IMPORTANTE : il est essentiel de ne pas être sous le vent lors de la cuisson, ceci est valable pour les hommes comme pour les bêtes. Il est important que le cultiste lui-même ne soit pas pris dans la fumée, cela pourrait l’amener à mourir avant la fin de la recette, gâchant ainsi toute une partie de notre plaisir.

Le cultiste en cours de cuisson, pensant peut être que ses souffrances touchaient presque à leur terme, réalise alors soudain qu’il n’en est qu’au début de son épreuve de purification, ce qui devrait l’amener à bouger beaucoup. Il n’est toutefois pas nécessaire d’intervenir, le fumet dont sa chair est en train de s’incruster devrait rapidement diminuer ses capacités physiques.
Plutôt que de le bourrer de coups comme vous en avez envie, asseyez vous un instant pour le regarder gigoter et buvez un petit verre de réconfortant, car votre tache est loin d’être achevée !

Après vous être assuré que les braises sont complètement éteintes et que rien n’a été perdu, vous pouvez passer à la phase suivant de la recette.

Commencez par briser toutes les cotes du cultiste à mi hauteur avec votre marteau. Cette opération a pour but d’interdire les mouvements respiratoires brusques lors de la phase de remplissage.

En utilisant votre marteau et votre pieu de bois, percez alors un trou dans chaque poumon du cultiste. Ses réactions devraient être modérées à ce stade mais vous devrez prendre beaucoup de précautions pour ne pas le tuer trop tôt.
Une fois les poumons rendus accessibles, placez y délicatement l’embout de votre entonnoir et utilisez le pour y introduire votre infusion huilée, à raison d’un litre par poumon.

C’est à ce stade que se révèle l’habileté du cuisinier. Car si la réalisation de cette recette permet de purifier le cultiste par les coups et par le bûcher, c’est par la noyade qu’il doit mourir. Et l’infusion choisie, à base de ciguë, d’aconit et de digitale, garantit une mort longue et dans des souffrances inexprimables.

Le cuisinier habile devra donc agir de manière à maintenir en vie le cultiste au moins jusqu’à l’injection de l’infusion pour que l’épuration soit aussi complète que possible.

Après avoir placé les bouchons dans les orifices créés dans la poitrine, il ne reste plus qu’à passer à la dernière phase de la recette, l’empaquetage.

Pour cela, il suffira d’ôter les chaînes entravant ce qu’il reste du cultiste, de mettre le membre cuit autour des genoux après l’avoir placé en position fœtale et de le lier dans cette position à l’aide du fil de cuisine. N’hésitez pas à employer largement le fil, il importe de maintenir aussi fermement que possible le cultiste dans cette position.

Voilà, la recette est terminée.

Vous n’avez plus qu’à placer le résultat bien évidence, de préférence à un endroit ou son fumet délectable pourra se répandre généreusement à la ronde.

Les multiples hémorragies associées au liquide des poumons et la chair fumée aux poisons assurent que toute créature ingérant cette recette mourra dans d’abominables souffrances à bref délai.

Et quoi de plus attirant pour un cultiste affamé que cette chair rôtie et cette puissante odeur de putréfaction ?

Aussi est ce avec beaucoup de plaisir et avec la satisfaction du devoir accompli que, quelques semaines plus tard, en revenant de votre campagne d’épuration, vous pourrez contempler les cadavres de cultistes éparpillés dans la zone de réalisation de votre recette !

Vous aurez ainsi contribué à la protection de l’Empire tout en réalisant votre art et en prenant plaisir à la mise à mort d’un cultiste.

Que demander de plus ?

Cette recette de la section cuisine nous a aimablement été communiquée par maître Bolo Dent d’acier, chef cuisinier à Marienburg.

Source : Petrus, répurgateur mercenaire de la Compagnie du Reikland.